Sonia Bebbington, bibliothécaire en chef et directrice générale, Sarah Macintyre, directrice par intérim, Services à la clientèle, et Alexandra Yarrow, gestionnaire de programme, Conseil d’administration et Services stratégiques, présentent au C.A. un résumé des contestations à la collection de la BPO en 2023.
Mme Bebbington souligne que le rapport porte sur la première année civile depuis l’adoption du nouvel énoncé de position de la BPO sur la liberté intellectuelle, approuvé par le C.A. en juin 2022. Mme Yarrow contextualise l’importance de la liberté d’expression dans les services de la BPO; Mme Macintyre résume les données récentes sur les demandes de réexamen reçues par la BPO dans les huit dernières années et donne des détails sur celles reçues en 2023. Mme Yarrow présente aux membres les ressources supplémentaires et les activités à venir dans le cadre de la Semaine de la liberté d’expression à la BPO. En conclusion, elle souligne aussi que le personnel continuera d’adapter les activités administratives au nouvel énoncé de position sur la liberté intellectuelle, et s’engage à ce que le personnel présente le prochain rapport annuel au C.A. durant le premier trimestre de 2025.
Le président donne la parole aux membres qui ont des questions sur le rapport.
Le membre Smith demande si la BPO consigne les livres qui disparaissent de la collection et comment cette information est mesurée au fil du temps. Il précise qu’il veut parler des articles de la collection volés par la clientèle et ne pouvant donc plus être empruntés. Mme Macintyre répond qu’il peut être difficile de déterminer pourquoi des articles sont manquants (ils peuvent avoir été rangés au mauvais endroit, marqués comme perdus ou endommagés). Elle ajoute qu’elle informera le C.A. au sujet des articles manquants et leur présentera les données disponibles.
En faisant référence au graphique présentant les demandes de réexamen des huit dernières années, le président Luloff demande combien d’articles ont été retirés de la collection durant cette période et si le personnel envisage de les réintégrer à la lumière du nouvel énoncé de position sur la liberté intellectuelle. Mme Macintyre dit qu’elle donnera cette information à la prochaine réunion. Le président Luloff remercie le personnel pour son excellent travail.
En réponse à une question de la membre Crawford à savoir si certaines tendances pouvaient être observées concernant les articles manquants de la collection, Mme Macintyre indique que ces renseignements pourraient faire partie des réponses au C.A. à une date ultérieure.
Le membre King félicite le personnel pour son bon travail d’application de l’énoncé de position sur la liberté intellectuelle. Soulignant que la BPO transmet la liste de ses articles contestés à l’enquête de la Fédération canadienne des associations de bibliothèques (FCAB), il ajoute qu’il y a eu énormément de discussions sur l’importance de cette enquête pour mesurer les tendances à l’échelle nationale lors de la conférence de l’Association des bibliothèques de l’Ontario à laquelle il a assisté. M. King ajoute qu’il a été impressionné par le nombre de contestations non déclarées dont il a été question à la conférence et affirme être fier d’entendre que la BPO et la Bibliothèque publique de Toronto font partie des meilleurs en ce qui concerne les déclarations. En conclusion, il souligne qu’au terme de la conférence, il est resté avec l’impression que la BPO témoignait bien de l’importance d’avoir des politiques robustes pour renforcer la liberté intellectuelle.
En réponse à une question de la vice-présidente Fisher sur l’histoire du Sanctuaire de livres et s’il s’agissait d’une première pour une grande bibliothèque urbaine, Mme Bebbington explique que le mouvement du Sanctuaire des livres a commencé en septembre 2022 lorsque la bibliothèque publique de Chicago s’est proclamée espace pour les histoires en voie de disparition et a invité d’autres bibliothèques à lui emboîter le pas. Elle souligne que la Bibliothèque publique de Toronto est la voisine la plus près de la BPO à participer à l’initiative et que celle de Calgary est aussi un Sanctuaire de livres. Celui de la BPO comprend des livres pour adultes, adolescents et enfants : pour en faire partie, les articles doivent entre autres avoir fait l’objet d’une contestation à la BPO ou dans d’autres bibliothèques du Canada et des États-Unis. Le sanctuaire contient un mélange d’ouvrages historiques et actuels, en français et en anglais, ainsi qu’un large éventail de sujets souvent contestés et des perspectives diverses. Mme Yarrow ajoute qu’environ une douzaine de bibliothèques publiques participent au mouvement, ainsi qu’un certain nombre d’autres municipalités ou d’autres organisations ou entités.
En conclusion, le président Luloff affirme qu’il faut une grande détermination pour appliquer l’énoncé de position sur la liberté intellectuelle et que la BPO n’en est pas à sa dernière contestation. Il dit être convaincu qu’en se confrontant à des idées auxquelles on n’adhère pas nécessairement, on découvre d’autres points de vue sur un sujet donné : ce qui peut nous faire changer d’avis ou réaffirmer nos valeurs et nos croyances sur le sujet en question. Les deux possibilités sont précieuses dans une société démocratique. Le président se dit très fier du travail de la BPO dans le domaine.
En l’absence d’autres questions, le rapport est REÇU tel quel.
MOTION No OPL 20240213/4
Que le Conseil d’administration de la Bibliothèque publique d’Ottawa prenne connaissance de ce rapport à titre d’information.
Résultat: Reçu