ATTENDU QUE la Ville d’Ottawa, au cours du mandat du Conseil 2018‑2022, a pris acte du projet de tramway de la STO et voté en faveur de ce projet, lequel est en cours de planification, est financé par le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada (le coût total s’élevant à 3,5 milliards de dollars), a pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serre et se veut une solution de rechange à un éventuel projet de pont susceptible d’accroître l’achalandage routier; et
ATTENDU QUE la Commission de la capitale nationale (CCN) mène actuellement un sondage public au sujet d’un éventuel pont interprovincial, mais que déjà des réserves ont été exprimées quant à l’intégrité méthodologique de ce sondage et que l’estimation des coûts la plus récente pour un tel projet dépasse les 3 milliards de dollars; et
ATTENDU QUE l’étude sur les liens interprovinciaux menée par le gouvernement fédéral s’appuie sur les données d’une enquête origine-destination recueillies en 2022 et sur les résultats d’une enquête routière sur les camions obtenus en 2023; et
ATTENDU QUE le gouvernement fédéral a annoncé publiquement une réduction de l’effectif de la fonction publique fédérale; et
ATTENDU QU’il a identifié un certain nombre de propriétés fédérales comme étant excédentaires, dont le complexe de la Place du Portage qui, se trouvant dans un état de délabrement, pourrait faire l’objet d’un projet de réaffectation ou de réaménagement propre à servir les objectifs infrastructurels de la municipalité; et
ATTENDU QU’il a accordé la priorité aux projets d’infrastructure de transport permettant l’édification du pays, comme le projet de train à grande vitesse entre Québec et Toronto, qui prévoit une gare à Ottawa; et
ATTENDU QUE la Ville d’Ottawa a officiellement dépassé le cap d’un million d’habitants en juin 2019, un jalon important qui nécessite une planification de l’infrastructure à plus grande échelle et une attention accrue aux besoins liés à la croissance; et
ATTENDU QUE l’autoroute 417 est le principal corridor est-ouest et la seule grande voie de transit dans la ville, le trafic régional et interprovincial se trouvant ainsi concentré dans un seul corridor, ce qui entraîne une congestion et des ralentissements importants; et
ATTENDU QUE les incidents qui surviennent sur l’autoroute 417 entraînent souvent des fermetures prolongées et perturbent la circulation, une situation exacerbée par le peu d’itinéraires de rechange qui s’offrent vu les restrictions dans les rues de la ville qui sont conçues pour les déplacements multimodaux; et
ATTENDU QUE le gouvernement provincial a publié en 2022 le document Relier l’Est : ébauche de plan de transport pour l’Est de l’Ontario, qui prévoit parmi les actions proposées d’« explorer le potentiel d’une ceinture périphérique à Ottawa pour réduire la congestion au cœur de la ville » dans les prochaines études de planification du ministère des Transports; et
ATTENDU QU’une telle vision à long terme offre une occasion favorable de se pencher sur la faisabilité et les avantages d’un éventuel boulevard périphérique au sud à Ottawa afin d’améliorer les liens régionaux et de réduire la congestion au centre-ville; et
ATTENDU QUE le gouvernement provincial a pris connaissance d’une liste de projets d’infrastructure municipaux prioritaires, laquelle ne comprend pas le pont interprovincial proposé par le gouvernement fédéral;
PAR CONSÉQUENT, IL EST RÉSOLU QUE la Ville d’Ottawa exhorte tous les ordres de gouvernement à privilégier les investissements dans les projets d’infrastructure de transport durable axés sur les données, notamment à faire un examen complet et juste d’un projet de boulevard périphérique au sud, et à veiller à ce que les prochains travaux de planification des transports se fondent sur des données complètes et à jour qui reflètent les besoins actuels et projetés dans la ville;
IL EST EN OUTRE RÉSOLU QUE la Ville d’Ottawa demande son intégration aux priorités de transport nationales, en particulier dans le projet de train à grande vitesse entre Québec et Toronto, et collabore avec les gouvernements fédéral et provincial pour assurer une gestion stratégique des terrains fédéraux excédentaires afin de faire avancer les objectifs à long terme de transport, de logement et d’infrastructure.